mercredi 27 août 2014

Branham devait-il restaurer toutes choses ?

Les branhamistes cite Malachie 3.1 et Malachie 4.5 comme s'il s'agissait de deux ministères distincts (du moins, c'est l'impression que vous donnez). Vous affirmez également que Jean-Baptiste n'a pas restauré toutes choses. Voyons maintenant ce qu'enseigne la Bible, plus précisément les Evangiles dits canoniques.


Dans Matthieu 11.7-14, nous lisons : "Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu'êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent? Mais, qu'êtes-vous allés voir? un homme vêtu d'habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. Car c'est celui dont il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi. Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en s'emparent. Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean; et, si vous voulez le comprendre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir."

Dans Luc 7.24-28, nous lisons : "Lorsque les envoyés de Jean furent partis, Jésus se mit à dire à la foule, au sujet de Jean: Qu'êtes-vous allés voir au désert? un roseau agité par le vent? Mais, qu'êtes-vous allés voir? un homme vêtu d'habits précieux? Voici, ceux qui portent des habits magnifiques, et qui vivent dans les délices, sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir? un prophète? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète. C'est celui dont il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton chemin devant toi. Je vous le dis, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'y en a point de plus grand que Jean. Cependant, le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui."

Dans Matthieu 17.10-13, nous lisons : "Les disciples lui firent cette question: Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit venir premièrement ? Il répondit: Il est vrai qu'Élie doit venir, et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. De même le Fils de l'homme souffrira de leur part. Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean Baptiste."

Dans Luc 1.11-17, nous lisons : "Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie, et se tint debout à droite de l'autel des parfums. Zacharie fut troublé en le voyant, et la frayeur s'empara de lui. Mais l'ange lui dit: Ne crains point, Zacharie; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès le sein de sa mère; il ramènera plusieurs des fils d'Israël au Seigneur, leur Dieu; il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener les coeurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé."


Ainsi, nous constatons de façon claire et limpide que les passages de Malachie 3 et 4 se rapportent à Jean-Baptiste, d'après les paroles de Jésus lui-même. A chacun son propre commentaire.

Comme beaucoup de sympathisants de William Branham, il semble que vous ne vous êtes jamais donné la peine de lire le livre de Malachie dans son intégralité. Si c'est le cas, je vous invite à le faire, de manière à ce que vous puissiez vous rendre compte d'un certain nombre de choses. DE PLUS, dans le chapitre 4, nous avons des éléments explicites :


- Verset 4 : "Souvenez-VOUS de la loi de Moïse, mon serviteur,..."
- Verset 5 : "Voici, je VOUS enverrai Elie, le prophète,..."
- Verset 6 : "... de peur que je ne vienne frapper le PAYS d'interdit."


Sur base de ces points, je vous pose les petites (questions) suivantes : 


- Dans Malachie 4.4, à qui Yahvé demande-t-il de se souvenir de la loi de Moïse ?
- Dans Malachie 4.5, à qui Yahvé promet-il d'envoyer Elie le prophète ?
- Dans Malachie 4.6, quel est ce pays qui court le risque d'être frappé d'interdit ?


Les branhamistes utilise l'argument selon lequel Malachie 4 ne se rapporte pas à Jean-Baptiste, parce que "le monde n'a pas été brûlé, et les justes n'ont pas foulé les méchants (du temps de Jean)...". C'est une bien jolie pirouette. Cependant, cet argument peut également se retourner contre William Branham; nous pourrions dire : "Le monde n'a pas brûlé du temps de Branham. Cela fait maintenant 47 ans qu'il est décédé (presqu'un demi-siècle) et rien ne s'est accompli. Le monde n'a pas été brûlé !" Branham a vécu au 20e siècle; aujourd'hui nous sommes au 21e siècle. Ce monsieur a donc vécu en son temps, mais pas aujourd'hui ! De plus, vous êtes sans ignorer qu'une génération dure environ 25-35 ans. Depuis 1965, nous avons dépassé 40 ans, ainsi nous ne sommes plus dans la même génération que William Branham. Constatation lourde en conséquences, n'est-ce pas ? Voilà où vous mène les arguments fallacieux des amis branhamistes.


Ensuite, les branhamistes tente de noyer le poisson en citant l'épisode où Jésus s'est rendu à la synagogue et a lu Esaïe 61 jusqu'à une certaine partie du texte. C'est bien beau, mais je peux vous répondre en disant que si Jésus n'a pas lu la partie "jour de vengeance", c'est parce que ce jour devait arriver après que "tout soit accompli". Souvenez-vous, à la croix, il s'est écrié : "TOUT est accompli." Jean 19.30. Ainsi, entre le moment où "tout est accompli" et celui où "le jour de vengeance" a lieu, il y a un laps de temps que nous ne connaissons pas. Cela peut être 2000, 3000 voire 4000 ans, nous n'en savons rien, excepté Yahvé sans doute... Même chose pour Jean-Baptiste : entre sa venue et "le jour de l'Eternel", il y a un laps de temps que Yahvé seul connaît; si vous prétendez savoir quel est ce délai précis, alors dans ce cas, vous n'êtes pas différent des charlatans, c'est dur à lire, mais c'est la réalité.


Verset 4 : « Souvenez-VOUS de la loi de Moïse, mon serviteur... », à qui Yahweh demande-t-il de se souvenir de la loi de Moïse ?
Verset 5 : « Voici, je VOUS enverrai Élie, le prophète... », à qui Yahweh promet-il d'envoyer Élie ?
Verset 6 : « ... de peur que je ne vienne frapper le PAYS d'interdit », quel est ce pays qui court le risque d'être frappé d'interdit ?

En fait, ces 3 questions ont une seule et même réponse. L'identité du destinataire du livre de Malachie est mentionnée dès le début. Malachie 1.1 : « Oracle, parole de Yahweh à Israël, par Malachie. » Du chapitre 1 verset 2 au chapitre 4 verset 6, Yahweh s'adresse à Israël par l'entremise du prophète Malachie. Il est vrai qu'il est fait mention des (autres) nations dans Malachie 1.11, mais celles-ci sont présentées de façon POSITIVE. Par contre, dans les autres passages du livre, le peuple d'Israël est réprimandé et blâmé. C'est dans le dernier chapitre qu'il dévoile son plan pour la restauration de son peuple, à savoir ISRAËL. Ainsi, lorsque nous lisons dans Malachie 4.4 : « Souvenez-VOUS de la loi de Moïse, mon serviteur...», c'est Yahweh qui s'adresse au peuple d'ISRAËL en les exhortant à se souvenir de la loi (préceptes et ordonnances) prescrite à Moïse en Horeb. Lorsque nous lisons dans Malachie 4.5 : « Voici, je VOUS enverrai Élie le prophète... », c'est Yahweh qui annonce à son peuple ISRAËL qu'il va leur envoyer Élie ; ainsi, nous pouvons affirmer avec certitude que ce verset nous informe que Yahweh enverra Élie le prophète à ISRAËL, son peuple. Et au verset 6 nous informe sur la mission qu’Élie devra accomplir au sein du peuple d'ISRAËL ; il ramènera le coeur des pères vers les enfants, et le coeur des enfants à leurs pères. Cette mission doit être accomplie au sein du peuple d'ISRAËL auquel s'adresse Yahweh. Ainsi, lorsque Branham prétend être l'Élie de Malachie 4, il y a lieu de s'interroger sur le fait qu'il ait accompli un travail de restauration au sein du peuple d'ISRAËL. Or, jusqu'à preuve du contraire, il n'a jamais été prêché aux Juifs, donc il ne peut pas être l'Élie annoncé par Malachie, puisque le travail de cet Élie est destinée au peuple d'ISRAËL. D'ailleurs, dans tout le livre de Malachie, il n'y pas la moindre allusion à l'église, ni même au christianisme, et pour cause ; la religion chrétienne n'existait pas à l'époque de Malachie qui aurait vécu vers le Ve siècle avant notre ère. Il n'y avait pas d'église à son époque ; et donc il ne pouvait pas s'adresser à un groupe qui n'existait pas, c'est ridicule. Aussi, la doctrine chrétienne (telle qu'enseignée par Paul) dit que ceux qui sont sous la loi sont attachés à la malédiction. Pourtant, Yahweh demande à son peuple de se « souvenir de la loi de Moïse, son serviteur». Comment Yahweh pourrait-il conseiller à son peuple de se souvenir d'une chose qui est rattachée à la malédiction (d'après ce qu'a enseigné le fondateur du christianisme) ? Yahweh souhaite voir son peuple sous la bénédiction ou sous la malédiction ?


Comprendre ce qui vient d'être exposé, c'est voir combien l'idée selon laquelle « le second Élie (invention totale) doit accomplir la partie 'enfants vers pères' de Malachie 4.6 » est purement farfelue et fantaisiste. En réalité, les parties « pères vers enfants » et « enfants vers pères » sont liées. Il s'agit tout simplement d'un « et vice-versa » ou « et inversément ». Le travail d'Élie (prophète envoyé par Yahweh vers ISRAËL) est de ramener « le coeur des pères vers les enfants, et le coeur des enfants vers leurs pères», autrement dit d'amener les enfants à retrouver la foi de leurs pères, de telle manière que ceux-ci (les pères) puissent se reconnaître en eux (les enfants), afin qu'ensemble ils puissent former un peuple bien disposé pour accueillir le messie d'Israël (Luc 1.17). Et Jésus (qui est reconnu comme étant le messie par les chrétiens, ce que les juifs refusent) a déclaré « n'avoir été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'ISRAËL » (Matthieu 15.24). Jésus a même dit à ses disciples de « ne pas aller vers les païens, mais plutôt vers les brebis perdues de la maison d'ISRAËL » (Matthieu 10.5-6).


Toutefois, voici encore une observation pour ceux qui adhèrent à la thèse de William Branham selon laquelle la partie « enfants vers les pères » signifie que « les coeurs des enfants du dernier jour seront ramenés aux pères de la Pentecôte ». Comme nous l'avons démontré jusqu'ici, le livre de Malachie est destiné au peuple d'Israël. Or, d'après l'idée de Branham, les « enfants du dernier jour » (comme il les nomme) représentent l' « Épouse » et toujours d'après lui, cet Épouse doit revenir à la « Foi originelle des apôtres », Et vous êtes sans ignorer que lorsque Branham parle de l'Épouse, il s'agit d'une « Église »composée de gens des nations, c'est-à-dire des non-juifs. La question que nous posons est la suivante : comment, dans un même verset (Malachie 4.6), Branham est-il arrivé à déduire qu'une partie (pères vers les enfants) a été accompli pour les juifs, et que l'autre (enfants vers les pères) est censée (selon lui) être accomplie pour un groupe composé de NON-JUIFS ? C'est là un tour de passe-passe fort suspect et sujet à caution ! De Malachie 1.1 à 4.6, Yahweh s'adresse à ISRAËL à l'exclusion explicite de tout autre peuple, il y aurait un petit bout de verset (comme par magie) qui serait destiné aux nations, alors que le contexte du livre tout entier ne nous permet pas d'arriver à une telle conclusion. Aussi, la dernière partie du verset 6, nous lisons : « ... de peur que je vienne frapper le PAYS d'interdit. ». Le pays est évidemment celui d'Israël. Si l'on ramène l'idée de Branham à ce que dit le texte, cela reviendrait à dire que l' « Épouse » (composée de non-juifs) doit « revenir à la vérité », de peur que Yahweh ne frappe le pays (d'Israël) d'interdit. Quelle absurdité ! Cela reviendrait à dire que la sécurité du pays des Juifs (Israël) dépend du « retour à la foi apostolique » d’un groupe de goyim (païens). Pourtant, la Bible hébraïque enseigne que « chacun sera condamné pour son propre péché ».Deutéronome 24.16.


Aussi, lorsque les branhamistes affirme que « s'il n'y a pas deux ministères dans le livre de Malachie, alors Jean-Baptiste a échoué de sa mission », permettez-moi de vous faire remarquer que vous entrez en contradiction directe avec les paroles de Jésus qui sont rapportées dans Matthieu 17.10-13 où, s'adressant à ses disciples, a dit qu' « Élie doit venir, et rétablir toutes choses » et qu'il « Élie est déjà venu ». Les disciples, en assimilant ces deux informations relatives à Élie, ont compris qu'il s'agissait de Jean-Baptiste. Si Jean-Baptiste a loupé sa mission, alors Jésus a eu tort de l'identifier à « Élie qui doit venir et rétablir toutes choses ». Donc, vous affirmez indirectement que Jésus s'est trompé. À vous d'en mesurer les conséquences.

Les branhamistes cite Jean 1.19-23 qui laisse entendre que Jean-Baptiste a nié être Élie. Cependant, Jésus l’a identifié à Élie dans Matthieu 11.7-14 et Matthieu 17.10-13. Comment comprendre cela ? Y aurait-il une contradiction entre Jésus et Jean-Baptiste ?

Je pense que lorsque Jean-Baptiste a affirmé qu’il n’était pas Élie, il faisait allusion au personnage qui aurait vécu au temps d’Achab et Jézabel (1 Rois 17). Sans doute ses interlocuteurs pensaient-ils que Jean-Baptiste était “Élie le Thischbite” qui était “revenu” (n’oublions pas que d’après le récit, il est monté dans un tourbillon et n’est donc pas passé par la mort), et donc, dans ce contexte, Jean-Baptiste leur a dit qu’il n’est pas Élie, c’est-à-dire “Élie le Thischbite”. En revanche, Jésus a identifié Jean-Baptiste à l’Élie annoncé par Yahweh dans Malachie 4. Et dans Luc 1.17, l’ange s’adressant à Zacharie, a précisé que Jean-Baptiste marchera “avec l’esprit et la puissance d’Élie”; et c’est dans cette perspective que Jésus a dit que Jean-Baptiste était “l’Élie qui devait venir, et rétablir toutes choses” parce que celui-ci (Jean-Baptiste) avait “l’esprit et la puissance d’Élie”. Et vous êtes sans ignorer que la mission d’Élie (Malachie 4) était destinée au peuple d’Israël. C’est là, à mon humble avis, la seule manière rationnelle de résoudre cette contradiction apparente entre les deux personnages. Par ailleurs, à ce que je sache, Branham non plus ne s’est jamais présenté lui-même comme étant Elie; et même s’il l’avait fait, ce serait une prétention hautement sujette à caution, parce qu’Elie est un prophète de la tradition hébraïque. L’idée d’un “second Elie” pour le christianisme est on ne peut plus farfelue, et pour cause : Élie est présentée dans la Bible comme un gardien de la religion juive, à savoir le judaïsme. Il serait étonnant que ce personnage revienne pour faire la promotion d'une religion contraire à celle qu'il a toujours défendu... En effet, l'opposition entre le judaïsme et le christianisme n'est un secret pour personne.

Je vous donnerai un conseil gratuit : quand vous lisez un texte de ce genre, assurez-vous d'identifier avec précision le destinataire du message (qui est l'auditeur ? Qui écoute le message ? À qui s'adresse le sermon ?), ainsi vous ne commettrez pas l'erreur de sortir les choses de leur contexte ; c'est là l'erreur qu'a commise William Branham, et les conséquences sont particulièrement désastreuses pour lui, concernant Malachie 4...

D'ailleurs, vous ne trouverez pas UN SEUL PASSAGE dans tout le Nouveau Testament qui ferait allusion à un soi-disant « retour » d'Élie. Aucun disciple de Jésus n'a fait mention d'un pareil événement. Même l'apôtre Paul qui a parlé de l' « enlèvement » est resté muet concernant cette annonce imaginaire, pour ne pas dire illusoire. Si vous connaissez UN SEUL VERSET néo-testamentaire qui fait référence à un retour d'Élie, merci de présenter le texte. De plus, si vous prenez le passage d'Actes 3 à partir du verset 12, vous verrez que Pierre s'adresse aux Israélites ; ainsi c'est à eux que sont destinés les « temps de rafraîchissement » dont il est fait mention ; donc même s'il fallait accréditer la thèse des branhamiste du « retour d'Élie » dans ce passage, ce serait un retour d'Élie vers les Israélites, et non vers un soi-disant groupe des nations. Et pour conclure, dans ce même passage, Pierre parle du « rétablissement de toutes choses ». Pourtant, lorsque Jésus s'est écrié à la croix, il a dit : « TOUT est accompli », Jean 19.30. Alors, Jésus a dit que « tout est accompli », que reste-t-il donc à « rétablir » ?

Pour comprendre le livre de Malachie (que certains branhamistes ne veulent pas lire intégralement, par paresse peut-être ?), il faut lire Malachie 4.4 : « Souvenez-VOUS de la loi de Moïse, mon serviteur, auquel je prescrivis en Horeb, pour tout Israël, des préceptes et des ordonnances », qui désigne le thème central de tout le livre de Malachie; c’est là que ce situe le problème dénoncé par Malachie sous l’inspiration de Yahweh, le dieu d’Israël. Le livre de Malachie concerne l'application stricte de la Loi de Moïse. Tout lecteur sincère éprouvera de sérieuses difficultés à arriver à une autre conclusion.

Au risque de me répéter, je vais à nouveau faire une observation pratique sur cette question de “second Élie pour le monde chrétien”. Si le “retour d’Élie” était prévu au sein de la chrétienté, il est étonnant de constater qu’aucun des pères de l’Eglise (Irénée de Lyon, Eusèbe de Césarée, etc.) n’en ai fait la moindre mention (argumentée, de surcroît). Les pères de l’Eglise ont lu, analysé et commenté les textes du Nouveau Testament, notamment les épîtres de attribuées à Paul, et pourtant, il n’y en a pas UN SEUL qui a laissé entendre que le monde chrétien devait être dans l’expectative du “retour” d’un prophète juif. D’ailleurs, ces deux éléments sont totalement incompatibles : comment un prophète juif (Élie) annoncé par un juif (Malachie) dans un contexte juif pourrait-il être destiné aux “gens des nations” (goyim) ? D’autant plus que la mission de cet Élie est de restaurer l’observance de la loi, parce que c’est là le problème qui est dénoncé tout au long du livre de Malachie.

C’est pourquoi Yahweh dit à son peuple : “Souvenez-VOUS de la loi de Moïse, mon serviteur.” (Malachie 4.4). Si Yahweh demande à son peuple de se “souvenir de la loi”, c’est bien parce qu’elle a été oublié par le peuple. C’est pourquoi il leur annonce qu’il enverra Élie afin de rétablir tout cela, et que la loi de Moïse soit à nouveau mise en pratique par tout le peuple. D’ailleurs, certains passages du TaNaKh (véritable nom de la Bible hébraïque) sont explicites quant à l’observance de la loi. Citons-en quelques-uns. Ezéchiel 18.20-21 : “L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père, et le père ne portera pas l'iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Si le méchant revient de tous les péchés qu'il a commis, s'il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas.” 2 Rois 23.25 : “Avant Josias, il n'y eut point de roi qui, comme lui, revînt à l'Éternel de tout son coeur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse; et après lui, il n'en a point paru de semblable.” Psaumes 19.8 : “La loi de l'Eternel est parfaite, elle restaure l'âme; Le témoignage de l'Eternel est véritable, il rend sage l'ignorant.” 

Dans un tel contexte, étant donné que les pères de l’Eglise avaient un regard négatif sur la loi (vu ce que Paul a enseigné là-dessus), il serait farfelu d’approuver une thèse selon laquelle un prophète censé “restaurer la loi” puisse aller vers un groupe non-juif (L’Epouse) qui la considère comme étant “malédiction”.



À qui est destinée la promesse de Malachie 4 ?

Afin d'identifier sans équivoque le destinataire de la promesse en question, il convient de lire le livre de Malachie dans sa TOTALITÉ, et non pas seulement deux versets qu'on peut ensuite interpréter à sa guise; c'est là le danger à éviter. Si vous lisez Malachie 1.1, la couleur est annoncée clairement : "Oracle, parole de l'Éternel à ISRAËL par Malachie". Il s'agit donc d'un message (oracle) destiné à Israël. Les versets 11 et 12 du même chapitre nous démontre clairement que "les nations" ne sont pas concernés par cela, vu qu'elles sont présentées de façon nettement approbative : "[...] Car depuis le lever du soleil jusqu'à son couchant, mon nom est grand parmi LES NATIONS, et en tout lieu on brûle de l'encens en l'honneur de mon nom et l'on présente des offrandes pures; Car grand est mon nom parmi les nations, dit l'Éternel des armées. Mais VOUS, vous le profanez, en disant: La table de l'Éternel est souillée, et ce qu'elle rapporte est un aliment méprisable." À la vue de cette distinction nette entre "Israël" et "les nations" dans ces deux versets, il est clair que le "vous" se rapporte au peuple d'Israël pour la simple et bonne raison qu'il subit des reproches tout au long du livre de Malachie, contrairement aux "nations" qui sont dépeintes positivement dans ce livre. 

En allant aux derniers versets, nous voyons dans Malachie 4.4 une exhortation à se "souvenir de la LOI de Moïse". À qui s'adresse cette exhortation, si ce n'est au peuple d'Israël qui a besoin de revenir dans le "droit chemin" ? Dans Malachie 4.5, la venue d'Elie est annoncé. Vers qui celui-ci est-il envoyé, si ce n'est au peuple d'Israël qui subit des reproches tout au long du livre ? Dans Malachie 4.6, nous voyons un pays qui court le risque d'être "frappé d'interdit" ? Quel est donc ce pays, si ce n'est le pays d'Israël ? Si Israël se montre désobéissant vis-à-vis de Yahvé, c'est son pays qui sera frappé, et non un autre; il serait inconcevable pour le bon sens que la sécurité d'un pays dépend de la "bonne conduite" d'un groupe étranger au pays en question. Non, chacun est responsable de ses actions, chacun doit assumer et payer ses propres fautes, comme la Torah l'enseigne clairement dans Deutéronome 24.16.

En conclusion : la mission de Malachie 4 est destiné à Israël. C'est lui qui a besoin d'une restauration, pas une "église" parce qu'à l'époque où ce livre a été écrit (c’est-à-dire au 5e siècle avant JC), il n'était pas question d'"église", mais du peuple d'Israël. Par conséquent, le prophète Elie doit aller vers ce peuple pour accomplir ce travail. C'est très important de replacer les éléments dans leur contexte historique respectif, faute de quoi on s'expose assurément à l'erreur...


Les textes de Malachie ne s´adressent pas aux chrétiens car cette religion n´a jamais existé en Palestine pendant la vie terrestre de Jésus ni même Malachie lui même.

Malachie n'a pas écrit son livre dans un contexte chrétien, c'est ridicule de chercher à y voir la moindre allusion à l'église, surtout que le mot "église" n'existe pas en langue hébraïque. D'autant plus qu'il faudrait s'interroger sur un autre point : est-ce que Jésus a donné l'appelatif "chrétien" à ceux qui se disent être ses disciples ? Il semble que cette appellation est tardive et provient des "païens". On en a une preuve formelle dans Actes des apôtres, chapitre 11 verset 26.

Vous dites : "L'insensé dira que les prophètes et le christ sont venus que pour israël". Alors vous entrez en contradiction directe avec les propos directs de Jésus lui-même que voici :

Matthieu 10.2-7 : "Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon appelé Pierre, et André, son frère; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère; Philippe, et Barthélemy; Thomas, et Matthieu, le publicain; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée; Simon le Cananite, et Judas l'Iscariot, celui qui livra Jésus. Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes: N'allez pas vers les païens, et n'entrez pas dans les villes des Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël. Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche.[...]"

Matthieu 15.21-26 : "Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. [...]"


Qui était l'ange d'apocalyspe 10:7 ?

Pour Apocalypse 10.1-7, nous lisons : “Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d'une nuée; au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre; et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j'allais écrire; et j'entendis du ciel une voix qui disait: Scelle ce qu'ont dit les sept tonnerres, et ne l'écris pas. Et l'ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu'il n'y aurait plus de temps, mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait, comme il l'a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. […]” 

Je sais que les branhamsites sont braqué sur le verset 7 qui, d’après votre maître à penser, serait un être terrestre, un homme de chair et de sang qui serait le “messager de l’âge de l’Eglise de Laodicée”. Nous allons maintenant voir en quoi cette thèse est fallacieuse et relève d’un romantisme extraordinaire. Remarquons d’emblée qu’ici aussi, pas de mention d’Élie (apparemment, vous voyez le nom d’Élie partout... Quel est donc le secret des branhamsites pour voir un nom invisible ?). Le texte parle du “septième ange” qui fait partie du groupe des “sept anges” qui ont reçu sept trompettes. Apocalypse 8.2 : “Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données.” Ensuite, chacun se met à sonner sa trompette. Le premier dans Apocalypse 8.7, le deuxième dans Apocalypse 8.8, le troisième dans Apocalypse 8.10, etc. Et le septième ange d’Apocalypse 10.7 sonne sa trompette en Apocalypse 11.15. Si vous pensez comme Branham que l’”ange de Laodicée” (Apocalypse 3.14) est le même que celui d’Apocalypse 10.7, j’attire votre attention sur le fait que l’ange de Laodicée et les six autres reçoivent chacun une lettre écrite par Jean (Apocalypse 1.11); pas la moindre trace d’une quelconque trompette pour ces anges. Une lettre pour chacun, ET C’EST TOUT. RIEN D’AUTRE ! Par contre, les anges d’Apocalypse 8.2 reçoivent chacun une trompette, ET C’EST TOUT. RIEN D’AUTRE ! N’essayez pas de mélanger les choses. De plus, il convient de remarquer que les sept anges d’Apocalypse 8.2 se tiennent devant Dieu, ce qui ne cadre pas avec les sept anges des églises d’Apocalypse 1.20 qui eux sont dans la main droite du Fils de l’homme, qui est Lui-même au milieu de sept chandeliers d’or.

William Branham à dit que du chapitre 3 au chapitre 19 de l'Apocalypse, ça ne concerne pas l'Eglise, puisque celle-ci part dans l'enlèvement au chapitre 3 et revient (sur terre) au chapitre 19. Voilà le problème. En se livrant à cet exercice, William Branham s'est véritablement pris les pieds dans sa propre corde; il s'est disqualifié lui-même.

Si vous pensez que je vous mens à ce sujet, lisez donc les textes de William Branham par vous-même. Rien de mieux que d'aller directement à la source :



[...] Et il y a eu un chapitre 4, plutôt, de l’Apocalypse, et là, c’est un peu ce qui va se passer après l’Enlèvement de l’Église, qui a été révélé. C’est-à-dire que l’Église monte au chapitre 3 de l’Apocalypse, et Elle ne reparaît plus avant le chapitre 19 de l’Apocalypse. Voyez? Par conséquent, l’Église ne passe pas par la Tribulation. Je sais que c’est contraire à–à ce qu’enseignent presque tous les docteurs à qui j’ai parlé. Mais, je–je–je ne veux pas être désobligeant. Je–je veux être votre frère, mais il faut que je–je l’enseigne tel que je Le vois. Sinon je n’arrive pas à mettre tout Cela ensemble, vous voyez. Or, qu’Elle monte avant la Tribulation ou après la Tribulation, je veux monter avec Elle. Voilà l’essentiel [...]
(La brèche entre les sept âges de l’église et les sept sceaux, §24, 17 mars 1963)

[...] Au chapitre 4, Jean est enlevé, pour voir les choses “qui ont été, qui sont, et qui seront”. Mais, pour ce qui est de l’Église, ça se termine au chapitre 4. Alors Christ enlève l’Église, qui est ravie dans les airs à Sa rencontre, et ne reparaît plus jusqu’au chapitre 19, quand Il revient avec... en tant que Roi de roi et Seigneur des seigneurs, avec l’Église. Et maintenant, oh, j’espère qu’un jour nous pourrons étudier toutes ces choses à fond, peut-être avant qu’Il vienne. Sinon, eh bien, nous les verrons de toute façon, alors, ça ne fait rien.”
(Le Premier Sceau, §24, 18 mars 1963)

[...] Maintenant, souvenez-vous, après le chapitre 4 de l’Apocalypse, l’Église est partie. Après que les–les quatre cavaliers sont sortis, l’Église est partie. Voyez? Tout ce qui est arrivé à l’Église est arrivé jusqu’au chapitre 4 du Livre de l’Apocalypse. Tous les événements qui ont trait à l’agissement de l’antichrist ont eu lieu jusqu’au chapitre 4. Et c’est avec le Quatrième Sceau de l’Apocalypse que les deux, l’antichrist et Christ, ont été menés à terme. Et l’antichrist arrive, pour suivre son destin funeste, et, avec son armée; et Christ arrive avec Son armée [...]“ 
(Le Septième Sceau, §63, 24 mars 1963)

 Je pense que vous conviendrez avec moi que le chapitre 10 est bien compris entre le chapitre 4 et le chapitre 19. Ainsi, étant donné que, d'après Branham lui-même, l'Eglise est absente de ces 15 chapitres (du chapitre 4 au chapitre 19), comment l'ange d'Apocalypse 10.7 peut-il être un "messager pour l'église" puisque celle-ci est partie six chapitres plus tôt ? C'est du charabia, cet enseignement de William Branham. 

Laissons Branham s'exprimer à propos du septième ange, et nous verrons s'il est correct de l'identifier à ce dernier :
Maintenant, vous voyez, je ne suis pas en train d’inventer ça. C’est ce que... C’est AINSI DIT LE SEIGNEUR. Je vais vous Le lire dans le Livre : “Quand le Message du septième ange serait proclamé, le mystère de Dieu s’accomplirait, tel qu’annoncé par Ses saints prophètes”, c’est-à-dire les prophètes qui ont écrit la Parole. À la proclamation du septième âge de l’église, le dernier âge de l’église, toutes les choses qui étaient restées en suspens, qu’on avait sondées au cours de ces âges de l’église, seront réglées ensemble.
Et, une fois que les Sceaux sont brisés et que le mystère est révélé, c’est là que l’Ange descend, le Messager, Christ, qui pose Son pied sur la terre, et sur la mer, avec un arc-en-ciel au-dessus de Sa tête. Maintenant, souvenez-vous, ce septième ange est sur la terre au moment de cette Venue.
Tout comme Jean donnait son message en même temps que le Messie est venu, à l’époque. Jean savait qu’il Le verrait, parce qu’il devait Le présenter.
Et nous comprenons bien, d’après les Écritures, dans Malachie 4, qu’il doit en venir un, semblable à Jean, un–un Élie à qui la Parole de Dieu peut venir. Et c’est lui qui doit révéler, par le Saint-Esprit, tous les mystères de Dieu, et ramener la foi des enfants à la Foi des pères apostoliques, rétablir tous les mystères qui avaient été sondés au cours de ces années des dénominations. Or, voilà ce que dit la Parole. Je suis seulement responsable de ce qu’Elle dit. Voyez? C’est–C’est écrit, C’est juste. C’est bien Cela.
(La Brèche entre les Sept Âges de l’Eglise et les Sept Sceaux, 17 mars 1963, §40-43)

D’après ce texte de William Branham, il est évident que le septième ange de l’âge de l’église de Laodicée (d’après sa théorie) sera sur terre au moment de la (Seconde) Venue de Christ, de la même manière que ça s’est produit avec Jean-Baptiste (ce dernier aurait donné son message en même temps que le messie était venu, à cette époque-là). Aujourd’hui, nous sommes en 2012, William Branham est décédé en 1965, et il n’y a pas eu de “seconde Venue” de Christ quand William Branham était sur terre il y a maintenant plus de 40 ans. Que devons-nous conclure ?

La "lettre du nom de la bête", concept biblique ?

Dans ses prédications, William Marrion Branham a enseigné bon nombre de choses dont on ignore les références scripturaires. Prenons l'exemple de la "lettre du nom de la bête" qui a été mentionnée à deux reprises par l'évangéliste américain du Kentucky. Nous lisons :

« [… ] « Et quiconque prendra la marque de la bête, ou la lettre de son nom. » J’aimerais qu’on ait le temps d’étudier ça; mon temps est écoulé. Qu’est-ce que la lettre de son nom ? Le protestantisme. « Faisons-nous une image qui lui soit semblable. Faisons-nous une organisation. » […] »

(La Marque de la bête, 13 mai 1954, §225 page 34)


« […] « Seulement les vainqueurs, ceux qui auront vaincu la bête, vaincu sa marque, » c’est-à-dire le catholicisme, le protestantisme, le système des dénominations, « qui auront vaincu la bête, sa marque, la lettre de son nom. » […] »

(La Demeure future de l’Epoux Céleste et de l’Epouse terrestre, 2 août 1964, §429 page 57)


Nous constatons que la première mention date de 1954, et la deuxième de 1964, soit un an après "l'ouverture des sceaux". La question que nous posons à nos amis branhamistes est simple : dans le livre de l'Apocalypse, il est effectivement fait mention du "nombre du nom de la bête" (Apocalypse 13.17). Qu'en est-il de la "lettre de son nom" ? Où cela se trouve-t-il dans la bible ?

Rappelons que William Branham disait qu'il ne voulait pas que les gens pensent qu'il apporte une révélation de lui-même, quelque chose qui ne se trouverait pas dans l'écriture.